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ALICE IN BOREDOMLAND (PART II)
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ALICE IN BOREDOMLAND (PART II)
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16 décembre 2008

HUNGER

Cet après-midi je suis allée au cinéma voir "Hunger" de Steve Mc Queen; le plasticien pas l'acteur hyper connu. L'artiste britannique. Comment je le connais? j'ai plus que vu son expo au musée d'art moderne de la ville il y a 5 ans je crois. Celle où il y avait une vidéo avecTricky.

Donc, je suis déjà familière avec l'univers de Steve Mc Queen; je me souviens de cette video du crane d'un homme qui racontait comment il avait tué son frère, etc...quelque chose de la violence.

Et donc je savais que ce film ne serait pas comme les autres, parce que le réalisateur est un artiste, un vidéaste: et les images le rappellent. Ce film pourrait-il être projetté dans un musée une galerie? sans doute, mais c'est mieux de considérer sa projection sur grand écran, avec un public plus large.

Car Hunger vaut le coup d'être vu. Pas un film pour se sentir mieux, non...Hunger c'est la prison, les conditions dans lesquelles ont vécu (survécu) des membres de IRA lors de leur protestation (blanket et no wash), les relations entre les hommes dans ce contexte. Et puis il y a la grève de la faim celle en particulier de Bobby Sands...

Hunger c'est les corps la crasse, la douleur les coups le sang et le reste...et parce que c'est Steve MC Queen il y a quelque chose d'esthétique: je n'ai pas dit beau, je dis esthétique. Les fluides qui se répandent sur le sol, les oiseaux dans le ciel, les mains ensanglantées dans l'eau...

Je ne pense pas que c'est un film prennant parti: on ne sait rien des raisons pour lesquelles ces prisonniers sont là, on s'en doute, mais il ne s'agit pas de cela: c'est un film politique parce qu'il expose à nos yeux naifs (les mieux au moins) ce que peut être un univers carcéral, un univers fermé où n'entrent que les prisonniers (démudis de tout) et les hommes chargés de les "garder" (surveiller et garder enfermés)...et puis il y a cette descente vers la mort du gréviste de la faim, ces images du corps qui sombre, qui meurt petit à petit...

Je suis sortie du ciné, j'ai marché vers l'arrêt de bus, libre, marchant dans le froid.

J'adore l'hiver: le ciel me semble plus immense; blanc, gris...

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